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1883 à 1901 : Une enfance douloureuse


Coco Chanel (de son vrai nom, Gabrielle Bonheur Chasnel) naît le 19 août 1883 en Maine-et-Loire (France) d'un père marchand et d'une mère couturière. Celle-ci meurt cependant d'une tuberculose, lorsque Gabrielle n'a que douze ans. Son père, alors veuf et à la charge de six enfants (Gabrielle, ses deux sœurs, ainsi que ses trois frères) ne se sent pas assez fort pour les élever. On dit donc qu'il aurait décidé donc de les confier à la cousine de sa défunte femme. Malheureuse de l'abandon, Gabrielle plonge sa tristesse dans la couture qu'elle connaissait déjà de sa mère. La morosité et le désespoir qu'elle ressent transparaît alors sur ses créations à travers lignes épurées et couleurs peu vives. À 18 ans, elle quitte le domicile pour poursuivre des études de couturière et perfectionner son savoir-faire.


1902 à 1909 : les hommes de sa vie


À côté de sa passion de la couture, Gabrielle éprouve un attrait pour la musique. De plus en plus, elle rêve en effet, d'une vie de music-hall. Ce à quoi à 24 ans, elle décide enfin de pousser la chansonnette, durant un spectacle au Grand Café. Les spectateurs la surnomment alors « Coco », en référence à la chanson Qui qu'a vu Coco dans l'Trocadéro ? qu'elle chante régulièrement.


En 1907, elle y rencontre Etienne Balsan, un officier qui-plus-est, homme de la Haute-Société. Ils se mettent ensemble rapidement et ce dernier lui fait alors découvrir la vie de château. Pendant près d'un an, elle apprend les codes et les usages de la noblesse. L'idylle ne durera néanmoins pas plus longtemps; ils resteront amis.


Plus tard, elle rencontre Arthur Capel, un ami de Balsain, surnommé « Boy ». Âgée de 26 ans, elle devient sa maîtresse et le suit à Paris, où il lui offre alors sa première boutique​. Elle y vendra des chapeaux réalisés par ses soins.

1909 à 1919 : Coco impose son style


Elle confectionne ainsi de petits chapeaux originaux qu'elle porte régulièrement très bas sur son front. Accompagnée de Capel, Coco flâne aux soirées mondaines en arborant ses propres confections. Ses styles décalés, tantôt écolière en tenue sage, tantôt garçonne à travers des polos, cardigans et pantalons lui permettent de sortir du lot. Dès lors, elle invente une nouvelle allure avant-garde, souvent très sobre et contrastant avec les tenues que portent les élégantes de l’époque. Son style est envié et très vite, beaucoup accourent à sa boutique pour avoir le même.

Durant plus de dix ans, Boy l'aide financièrement quant à l'ouverture de plusieurs boutiques de prêt-à-porter et de chapeaux, en France. De Paris à Deauville, jusqu'à Biarritz, le succès de Coco se révèle impressionnant.

Elle devient alors l'une des premières femmes aux cheveux courts, à créer des vêtements simples et pratiques, s’opposant résolument à la sophistication imposée aux femmes par la société. Elle s’inspire d'une vie dynamique et sportive, tout en jouant avec les codes androgynes. Créative, elle lance même des modes puisqu'en 1916, elle invente la marinière et deux ans plus tard, construit peu à peu l’une des Maisons de Couture les plus importantes de l’époque. Indépendante, elle rembourse finalement son amant, refusant le statut de femme entretenue. Leur couple s'arrête pourtant subitement en 1919, après plus de 10 ans de liaison, lors d'un accident de voiture d'Arthur auquel il ne survit pas.

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1920 à 1926 : Coco définit les tendances


Très affectée par la mort de son amant, Gabrielle Chanel fait néanmoins face comme à son habitude et ne reste point inactive. Son besoin de paraître forte dans une société patriarcale où les femmes sont considérées comme faibles est en effet, plus fort que la tristesse qu'elle éprouve.

Polyvalente, elle se lance dans la parfumerie et s'associe avec les Frères Wertheimer, propriétaires de la marque Bourjois, afin de commercialiser ses parfums, notamment le fameux Numéro 5. Elle devient la première femme designer à créer ses propres parfums. En 1924, Gabrielle lance la mode du célèbre tissu de la Maison Chanel, le tweed. C'est désormais elle, qui impose les tendances tels que le pyjama, à porter sur la plage comme en soirée, les premiers pantalons pour femmes, la jupe plissée courte ou encore le tailleur orné de poches. En 1926, elle confectionne même la célèbre petite robe noire (couleur jusqu’à alors exclusivement réservée au deuil) ; un fourreau droit sans col à manches 3/4, effaçant les formes du corps féminin.


1926 à 1939 : l'empire Chanel


Voulant exceller dans tous les domaines et se prouver à soi et à autrui qu'une femme est capable d'être aussi puissante que n'importe quel homme de ce Monde, elle se lance alors dans la joaillerie et ne se déplacera dès lors, jamais sans ses perles. Durant sa carrière, elle s'entoure d'amis artistes, lui permettant au fil du temps, de devenir encore plus célèbre qu'elle ne l'est déjà et d'obtenir une renommée quasiment mondiale.

1939 à 1945 : Chanel et la Seconde Guerre Mondiale

 

À l’annonce de la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, elle présente une collection patriotique « Bleu-Blanc-Rouge » puis ferme subitement sa Maison de couture en licenciant l'intégralité du personnel. Chanel décide de consacrer son temps uniquement à son industrie de parfums. En 1941, elle tente de récupérer la marque de parfum Numéro 5, mais réalise qu'elle ne détient que 10% des droit de la fragrance, la majorité appartenant en réalité aux frères Wertheimer qui sont en fait, issus d'une famille juive.


Perturbée, elle vit une relation amoureuse de 1941 à 1944 avec un baron travaillant pour le renseignement allemand. Elle se fait recrutée par celui-ci comme espionne de la défense allemande. Encore aujourd'hui, cette relation entache par endroits sa réputation car certains pensent qu'elle aurait été en vérité, antisémite, ou du moins, en aurait partager les idéaux. Selon le magazine Challenge, le groupe Chanel dément l'accusation d'antisémitisme, tout en reconnaissant « une part de mystère » chez sa fondatrice au sujet des révélations sur son passé.

 

1944 à 1954 : disparition de la scène médiatique


En 1944, lors de la Libération, Chanel est interrogée par les Forces Françaises de l'Intérieur quant à sa potentielle collaboration avec l'Allemagne durant la guerre. Ne trouvant aucune preuve, celle-ci est vite relâchée. La designer s'exile alors loin de tous ces drames, à Lausanne (Suisse) et y restera pendant 10 ans, soit jusqu'à l'âge de 71 ans. Durant son absence, l'apparition du couturier Chrisitian Dior dans le monde de la mode y fait un véritable raz-de-marrée. Il introduit tailles de guêpe et seins « pigeonnants », obtenus par la pose d'un corset ou d'une guêpière. Coco Chanel est alors effondrée, réalisant que tout son travail de libération du corps de la femme se retrouve réduit à néant.

1954 À 1968 : Chanel is back


À 71 ans, Gabrielle Chanel ne s'avoue pas vaincue. Elle rouvre sa Maison de Parfums, et relance son industrie Haute Couture. Le tailleur en tweed décrit alors le nouveau style Chanel qui deviendra un classique, souvent copié et traversant les décennies. Ses confections sont portées par nombres de célébrités comme Jeanne Morreau ou Jackie Kennedy ; ce à quoi trois ans plus tard, elle recevra même l'Oscar de la Mode.


Dans les années soixante, apparaît la mini jupe. Chanel s'y oppose en maintenant son style coupes genoux d'autrefois.

1968 à 1971 : fin de carrière


Avec les événements de mai 1968, la vague hippie prend possession de la mode. Les tendances Chanel s’essoufflant, on dit d'elle qu'elle devient aigrie, critique sans cesse la jeunesse en minijupe considérant de celle-ci qu'elle crache sur le féminisme pour lequel elle a dédié toute sa vie.


Le 10 janvier 1971, à l'âge de 87 ans, Gabrielle « Coco » Chanel meurt de vieillesse dans sa suite Parisienne (France) et est enterrée à Lausanne (Suisse) alors qu’elle préparait une nouvelle collection, finalement présentée à titre post-hum.

1973 à nos jours : reprise du groupe Chanel

Jacques, l'un des frères Wertheimer auxquels Gabrielle Chanel était associée pour sa ligne de parfums, décide en 1973, de reprendre les rênes de toute l'entreprise. Cependant, il ne fera que dépenser tout l'argent de la société dans des œuvres d'art insipides. Imprévisible, il est vite écarté du groupe par la famille de la défunte. L'année d'après, c'est alors Alain, le fils Wertheimer qui reprend la tête de l’empire à seulement 26 ans. En 1978 il fait appel à Jacques Polge pour s'occuper de la ligne de parfumerie et en 1983, c'est Karl Lagerfeld qu'il embauche, en tant que directeur artistique. Ainsi hormis la fondatrice, le seul designer en chef de la Maison CHANEL aura été Karl Lagerfeld. Dernièrement, le décès de celui-ci a alors mis sous les feux des projecteurs, son bras droit durant toutes ces années, qui n'est autre que Virginie Viard :​

« La mode se démode, le style jamais »​​

« Pour moi la copie, c’est le succès.

Il n’y a pas de succès sans copie et sans imitation. »​

« La mode n’est pas quelque chose qui existe uniquement

dans les vêtements. La mode est dans l’air, porté par le vent.

La mode est dans le ciel, dans la rue. »​

« Si une femme est mal habillée, on remarque sa robe,

mais si elle est impeccablement vêtue, c’est elle que l’on remarque. »​

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Texte : Topwalk Magazine

Publié : 18 août 2018

Mis à jour : 01 mars 2020

 

Crédits photos :

DR ( pour Coco Chanel), DR (pour Karl Lagerfeld), Karl Lagerfeld (pour Virginie Viard)

Sources texte : 

Wikipedia, Challenges, Annuaire des créateurs, Beautylicieuse, Elle

Résumé
Histoire
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Activité principale :
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Fondatrice de Chanel
19 août 1883 en Maine-et-Loire, (France)
 10 janvier 1971 à Paris (France) (88 ans)
Française
Certificat de couturière
Couturière Haute Couture, Modiste, Modéliste, Parfumeuse
 Tweed, Coupes androgynes
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